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L'Histoire et l'origine du Mehrbächel

Les Kornacker : le clan du Mehrbächel

 


Aux origines


La conjugaison des flots donne naissance à la puissance d'une rivière, d'un fleuve. Étrangement, la toponymie de Mehrbächel signifie plusieurs ruisseaux.
Comme si ce lieu sur les hauteurs de Saint-Amarin était prédestiné à l'union, celle qui fait la force de la réussite, fruit de la puissance de l'alliance des compétences dans un groupe d'individus.
Le Mehrbächel est certes un lieu-dit, mais il est aussi le territoire du clan des Kornacker, une famille qui, depuis 1886, a fait évoluer un patrimoine.
Les Kornacker, l'histoire d'une famille, une histoire qui a fait d'une petite fermette d'altitude un hôtel de 23 chambres et un restaurant de 90 couverts.


La Belle-Époque


Maximilien Vitt, un charpentier du Kaiserstuhl en Allemagne, acquiert en 1886 la petite ferme de montagne constituée d'une étable pour quatre à cinq vaches (il n'y en aura jamais plus au Mehrbächel) et d'un local pour les bûcherons et les randonneurs.
Avec Caroline Grob, une fille du Hintervogelbach, il fonde une famille. Parmi les huit enfants, fruits de cette union, il y a Charles.
Il poursuit la modeste activité de la ferme en y ajoutant celle de voiturier.
Avec ses deux chevaux, il transporte les grumes de bois vers les scieries et laboure les champs des ouvriers-paysans de la vallée.
Il développe quelque peu l'aspect auberge en cherchant dans les brasseries saint-amarinoises la bière en fût qu'il met en bouteille à la ferme.
Il met deux jours pour ramener un petit blanc en fût d'Eguisheim. Tout se fait avec ses chevaux.
Sa femme Marie propose quelques casse-croûte, de la soupe et de l'omelette aux randonneurs qui commencent à affluer.
En 1912, Charles revêt l'uniforme, il vivra le premier conflit mondial et ne retrouvera son bien, sa terre et les siens qu'en 1919.
Ce sont les femmes, Caroline la mère ainsi que ses soeurs qui, durant 7 ans, font survivre, vivre la ferme.
Les femmes, bien que très discrètes, sont toujours très présentes au Mehrbächel, une sorte de tradition.

 

Fêtes montagnardes, les Bergakilbe !


Les années 30


En 1932, Charles répond à la forte demande des sociétés qui ont pris le Mehrbächel comme port d'attache pour leurs libations festives, il adjoint une salle à l'étable.
Cette ferme auberge est réputée pour ses fêtes montagnardes, les Bergakilbe, déjà immortalisées par un tableau daté de 1924 signé Camille Greth, peintre de la vallée.
Les loisirs simples sont alors prisés : piste de quilles et stand de tir font le bonheur de la foule qui grimpe l'abrupt chemin menant à la ferme.

Marie décide d'aller au-delà de l'omelette, elle propose un menu unique les dimanches : pot au feu ou bien lapin aux nouilles.
Des nouilles maison séchées sur l'édredon de la chambre à coucher.
Quelques vaches, des cochons, des lapins, des poules procurent les produits maison.

En 1940, un événement déterminant : avec pelle et pioches, sans engins mécaniques, des amis du couple creusent la route qui permettra, après le virage vers Geishouse, d'échapper à la raideur du chemin initial et ouvrira aux voitures l'accès à la ferme.
Cette voie sera déterminante pour les projets des propriétaires. De plus en plus de monde monte au Mehrbächel.

La société évolue. De l'hippomobile, on passe à l'automobile. Le train, les autocars, la voiture amènent des randonneurs dans la vallée, vers cette auberge.
Juliette, un des six enfants du couple, est, dès l'âge de 14 ans, occupée par les travaux à la ferme, dans les champs de pomme de terre et dans la salle de ce qui est désormais une petite auberge. Juliette se souvient : « En 1946 on faisait les foins à La Bresse, mes frères partaient à vélo pour faucher, le lendemain avec les chevaux on quittait la ferme à 20 h. Quand 23 h sonnait, on était à Wildenstein, on arrivait sur place à 4 h du matin. On dormait un peu, le foin était chargé et on repartait pour le Bramont à midi. »

 

La récompense du travail


Les années 60, 70


Le coeur de Juliette trouvera celui de son Roméo avec Paul Kornacker.
Il est issu d'une famille de bûcheron-agriculteur de Goldbach.
En 1955, le couple se marie. Paul sait ce que travailler signifie : valet de ferme, puis ouvrier d'usine, il profite de l'organisation du travail en équipe pour donner un coup de main à son beau père. Il poursuivra d'ailleurs l'activité de laboureur à domicile avec son cheval.
Une activité qui colle à la famille.
En 1961, il a 30 ans, sa Juliette en a 32, ils reprennent et comme « boostés » par le succès se lancent dans la restauration.
Les fêtes de famille comme les mariages trouvent leur bonheur là-haut, l'environnement est magique, la cuisine est de qualité.
Juliette le cordon bleu et sa soeur Edwige, aidées par Paul accueillent jusqu'à 80 personnes avec un menu unique qui fait la réputation de la maison.

Afin de répondre une fois de plus à une demande, Paul aménage trois petites chambres pour accueillir les premiers pensionnaires.
« Ils venaient chercher l'eau chaude dans le bac de la cuisinière ; ils dormaient au dessus de l'écurie, ça tient chaud », glisse-t-il en souriant.

Tout semble alors s'emballer. Daniel, l'un des fils part en apprentissage en 1971, le jeune cuisinier n'envisage même pas exercer son art ailleurs. « C'était tout à fait normal que je prenne la suite, j'étais dès gamin dans les tabliers de maman ; je la regardais faire et je me souviens de la galère de la cuisinière à bois qu'il fallait savoir charger afin d'obtenir le bon feu juste comme il faut. » Ils sont tous assis là autour du Stammtisch, ils écoutent Daniel et regardent la mère. Une sorte d'hommage.

Daniel, qui a fait sa formation au restaurant Saint Barnabé de Murbach, alors centre de formation et d'apprentissage poursuit : « je me souviens aussi des surlawerla qu'elle faisait le matin pour les pompiers. » Il prendra les commandes du « piano » en créant « une vraie cuisine ». « Maman m'a appris la valeur des produits de qualité, aujourd'hui je suis le patron dans ma cuisine, mais elle a toujours un oeil sur ce que je fais et je suis persuadé que parfois elle se retient pour ne pas me faire de remarque. »
Si Daniel ne voyait son avenir qu'ici, il n'en est pas de même pour Jean-Louis, le second fils de Paul et de Juliette.
Plus réservé que son frère, son bonheur c'est la ferme, il obéira cependant à la dynamique familiale et acceptera la charge de l'organisation du service...

 

Une vraie famille


Le passage de relais


Comme la route fut déterminante pour le Mehrbächel, l'arrivée de Jeanine, la moitié de Jean-Louis déclenchera la seconde étape.
Ah, les femmes du Mehrbächel ! Elle était venue pour des extras. Ce fut tellement extra qu'elle y resta.
« J'ai trouvé ici une vraie famille » confessera la frêle et fort sympathique hôtesse des lieux. « Elle s'est intéressée à notre entreprise, on a compris de suite l'atout qu'elle était. Sans elle nous n'aurions pas envisagé d'importants investissements », précise Jean-Louis.
Nouvelle salle, construction de l'hôtel : le Mehrbächel est désormais une entreprise employant 10 personnes.

« La ferme est pour nous importante. Pour notre lait et pour nos pensionnaires elle est indispensable. Nos bêtes permettent d'entretenir les terres jouxtant l'hôtel » souligne Paul, le père.
Son petit fils Pierre-Edouard est son plus fidèle aide, lui a pris les gènes menant à l'attachement à la terre.
Un peu comme son père et son grand père, le restaurant et l'hôtel ; il dira franchement non...

Il n'en est pas de même pour François le fils de Jean-Louis et Jeanine. Il est là, assis aux côtés de son père, il est attentif.
La saga de sa famille l'étonne et l'enthousiasme.
« Je suis fier d'être un Kornacker, de voir ce qu'ils ont fait. Être le futur détenteur de tout cela ne me fait pas peur, au contraire cela me pousse. Pourtant je ne veux pas faire comme mon père et mon oncle, je me donne 10 à 15 ans pour faire mes expériences. » Étudiant en hôtellerie restauration en Vendée, il avoue que « les études, à l'origine, ce n'était pas mon truc, mais j'ai compris que pour l'avenir du Mehrbächel, il fallait que je passe par là. »
A 20 ans François affiche un maturité étonnante, la tablée a les yeux braqués sur lui. Il est l'avenir, il est porteur d'un considérable patrimoine, produit du labeur, mais aussi d'une étonnante lucidité sur les opportunités économiques, sur l'évolution et l'adaptation à la clientèle, à la société.
Si là-haut au Mehrbächel on est désormais branché sur la toile, étrangement la trame de cette entreprise reste les fils tissés par l'histoire et l'union d'une famille, d'un clan : les Kornacker.
 

Par Jean Marie Zipper - Dernières Nouvelles d'Alsace - 2005

 
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